Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, madame la ministre, messieurs les ministres, mes chers collègues, la guerre est de retour en Europe et, avec elle, ces images que nous pensions appartenir définitivement au passé : les sirènes hurlantes dans les villes ukrainiennes, la population qui se masse sous terre et les civils – femmes, enfants, vieillards – qui sont jetés sur les routes de l’exode.
L’Histoire est de retour et se rappelle à nos mémoires. Il règne actuellement dans toute la France et dans tous les esprits une émotion légitime. Parce que nous sommes parlementaires, nous nous astreindrons à un devoir patriotique d’unité. Je ne détournerai pas mon propos par des considérations politiques. Je veux m’en tenir à l’essentiel.
Parce que nous sommes parlementaires, des hommes et des femmes publics, nous devons répondre à deux questions essentielles. Premièrement, que faut-il faire ? Deuxièmement, quelle est la signification de cette guerre ? Le Président de la République a évoqué, à juste titre, un tournant : comment se préparer au monde d’après ?
Tout d’abord, que faire ? Il convient de parler clair et de désigner l’agresseur. Certes, des erreurs occidentales ont pu être commises dans le passé, mais j’affirme solennellement à cette tribune qu’aucune erreur ne saurait ni expliquer ni excuser l’agression et l’offensive armée de Vladimir Poutine contre l’Ukraine, un État libre et indépendant !