De même se pose la question de notre aviation de combat.
Monsieur le Premier ministre, madame la ministre des armées, vous le savez : le Sénat reste inquiet du prélèvement de 10 % de nos Rafale pour des contrats à l’export. Certes, nous les avons soutenus ; mais, à présent, il faut remplacer ces avions sans tarder, car nous ne pouvons rester au niveau envisagé. Il en est de même pour les frégates de la marine.
Dans les trois armées, il nous faut fournir les efforts nécessaires pour que nos forces gagnent en masse et en épaisseur. C’est indispensable pour faire face, le cas échéant, à des conflits de longue durée.
Nous devons également tirer la leçon de cette crise pour nos coopérations européennes.
En décidant un quasi-doublement de son budget de la défense, l’Allemagne vit une véritable révolution. Mais ces chiffres considérables doivent surtout nous inciter à construire avec elle, comme avec tous nos voisins européens, cette Europe de la défense qui renforcera notre sécurité collective.
Alors, qu’allons-nous faire maintenant ?
Bien sûr, la priorité est au soutien à l’Ukraine. Nous devons notamment assurer des livraisons d’armes, le plus vite possible.
Madame la ministre des armées, notre commission a auditionné ce matin votre directeur de cabinet et nous vous le répétons : la France doit pouvoir apporter ce soutien au plus vite. C’est une priorité.