Le département est un bel outil de solidarité sociale, territoriale et de proximité, mais son avenir dépendra de la façon dont seront posées les questions de l'évolution de sa gouvernance et de son mode de représentation. J'ai été élu départemental à quatre reprises, une fois conseiller départemental et trois fois conseiller général, et, dans le passage de l'un à l'autre, j'ai pu observer la dilution de la fonction. Les intercommunalités montent en puissance et sont maintenant bien inscrites dans le paysage administratif, malgré, ici ou là, quelques questions de périmètre. Le département ne devrait-il pas finalement devenir une fédération des intercommunalités ? Lorsque j'étais conseiller départemental dans un canton de 15 000 habitants pour 13 communes, nous avions un vrai rôle d'animateur de développement local. Lorsque le canton est passé à 45 000 habitants pour plus de 32 communes, la fonction, à cheval sur quatre intercommunalités, a été complètement diluée. De ce point de vue, le binôme ne me paraît pas une franche réussite, même s'il a eu l'avantage d'avoir introduit la parité dans les assemblées départementales.