Intervention de Laurent Lafon

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 29 mars 2022 à 15h35

Photo de Laurent LafonLaurent Lafon :

président. – Merci de cette présentation très précise. Nous mesurons bien la complexité de cette réforme de l’organisation des études de santé et la difficulté du choix d’une filière pour les étudiants. L’analyse de la situation actuelle est importante pour s’assurer que l’organisation actuelle ne présente aucun dysfonctionnement majeur pour les étudiants. Néanmoins, elle ne peut occulter une question essentielle : le système actuel PASS/L.AS est-il tenable dans le temps ?

M. Pierre Ouzoulias. – Je remercie vivement la rapporteure, car sur un sujet d’une telle complexité, son exposé apporte beaucoup de clarifications. Je retiens votre forte interrogation finale : dans un système où les universités sont autonomes, comment gérer la formation d’accès à une profession réglementée à l’échelon national ? Il est très difficile de surmonter cette contradiction. Qui plus est, la pénurie des personnels de santé s’accroît jusqu’à toucher 55 % de l’ensemble du territoire. La région parisienne, y compris mon département des Hauts-de-Seine, est maintenant affectée par les déserts médicaux, au même titre que la Corrèze ! Pour qu’une réforme soit acceptée, elle se doit d’être intelligible. S’agissant des modalités des examens, il est insensé que vous n’ayez pu en comprendre certains barèmes ! J’imagine l’effroi des étudiants et de leurs familles. Le système est-il encore en devenir, ou la fusion des deux parcours permettrait-elle enfin d’assurer une forme de stabilité et de rassurer tout le monde ? J’irai plutôt vers cette seconde solution, même si j’ai bien noté des réactions internes corporatistes peu désireuses de continuer le démantèlement de l’ancien système.

Mme Monique de Marco. – Merci de ces informations. Je ne suis pas sûre d’avoir tout compris à cette réforme très complexe. Vous avez insisté sur les grandes disparités de mise en œuvre. Un recadrage au niveau national est-il envisagé ? Que fait-on pour l’accompagnement des « mauvais élèves » ?

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