Un retour de la Russie en Afrique s'esquisse néanmoins. Au-delà de Wagner, du Mali et du Burkina-Faso, des contrats sécuritaires sont signés, comportant des ventes d'armes. Pour certains pays, cela est extrêmement important notamment dans le Nord de l'Afrique. L'Algérie et l'Égypte sont parmi les premiers acheteurs d'armements russes. Les intérêts économiques de la Russie sont importants, avec des acteurs privés qui s'intéressent aux mines notamment. De grandes corporations russes sont présentes en Afrique. La Russie avance dont plusieurs pions.
Dans les années 1990, la Russie avait fermé plusieurs consulats, ambassades et centres linguistiques et culturels en Afrique. Aujourd'hui, il y a un retour qui répond à une demande sur le terrain. Cela permet aux gouvernements en place de diversifier leurs cartes.
Il faut toutefois relativiser. La Russie a essuyé quelques échecs, notamment avec Rosatom. La grande corporation du nucléaire civil russe n'a pas réussi à s'implanter en Afrique du Sud. La Russie n'est pas parvenue à avoir au Soudan une base militaire pour ses forces de projection. Un deuxième sommet Russie-Afrique aura lieu à l'automne à Sotchi. Il faut s'attendre à quelques annonces notamment en termes de contrats économiques et de traités sécuritaires.