Intervention de Jean-Yves Leconte

Commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale — Réunion du 10 mai 2022 à 15h30
La reconnaissance faciale et ses risques au regard de la protection des libertés individuelles — Examen du rapport d'information

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

Si nous voulons encadrer efficacement une technologie, il nous faut d'abord la maîtriser.

Il y a dix ans, la reconnaissance faciale consistait à vérifier la concordance entre le visage d'une personne et une photo d'identité sans avoir besoin de l'identifier.

Mais, aujourd'hui, avec l'intelligence artificielle et les réseaux sociaux, cette identification peut se faire sans aucun contrôle. Par ailleurs, l'intelligence artificielle a besoin de toutes les données possibles pour apprendre. Même en Europe, si nous voulons la développer, nous aurons besoin des données extérieures.

À Kiev, où je me suis rendu voilà deux semaines avec quelques collègues, on nous a dit que l'intelligence artificielle était d'ores et déjà utilisée pour repérer les doubles passeports. C'est un outil de défense qui existe.

Le RGPD est une bonne chose, mais l'Europe doit veiller à ne pas être dépassée. Je le confirme : certaines entreprises développent par exemple des robots de défense en passant par des entreprises extérieures à l'Union européenne.

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