rapporteur. – Sur l’édition, plusieurs difficultés se posent. Il y a en effet deux très gros éditeurs privés, qui sont parfois obligés de faire des compromis financiers avec les bibliothèques universitaires, mais qui sont très puissants. Derrière eux, il y a des tout petits. Tous sont réunis dans le syndicat des éditeurs et les petits sont cachés derrière les deux gros. Le Mesri a ainsi la possibilité d’avancer que tous profitent du système.
Il ne règne pas dans ce domaine, en outre, le même esprit que dans celui des auteurs d’écrits traditionnels, l’important pour les scientifiques est d’abord d’être lus et reconnus. Ils gagnent très peu d’argent avec leurs publications, mais veulent que celles-ci soient diffusées. Toutefois, même dans des établissements publics, les chercheurs peuvent revenir sur leurs recherches ; il serait très problématique qu’ils perdent la maîtrise de leurs productions, en ne pouvant plus y ajouter ou en enlever des éléments.
S’agissant de l’exemple de la chloroquine, il est heureux que l’étude ait été publiée dans Nature, ce qui a permis de limiter les conséquences. Il s’agit bien d’une ligne de crête : ce n’est pas le monde traditionnel de l’édition, mais il faut autoriser la coexistence de plusieurs modèles différents.