Monsieur le président-directeur général, je partage vos préoccupations au regard des actions d'un certain nombre d'ONG en Europe et en France, avec les conséquences qui en découlent. Je suis président de la commission de l'économie et de la sécurité au sein de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN. Dans ce cadre, je constate combien les entreprises nord-américaines essaient d'utiliser le levier politique de cette organisation pour favoriser les exportations d'armement américains en Europe. C'est ainsi que 60 % du budget européen de la défense a été consacré à des achats sur étagère auprès de pays extracommunautaires.
Une action est-elle menée par l'ensemble des industriels pour que la souveraineté européenne en matière d'industrie et de défense soit préservée ?
S'agissant des stocks de composants et d'équipements, quelle est, pour votre entreprise, la part qui provient de pays extérieurs à l'Union européenne, notamment des pays sensibles comme les États-Unis - pour des raisons commerciales - et la Chine - pour des raisons stratégiques ? Existe-t-il pour nous un risque de dépendance et de vulnérabilité ?