Je peux d'ores et déjà vous donner un élément factuel : lorsqu'il se rapproche de l'objectif, le missile hypersonique ralentit. Cela fait plus de vingt ans que MBDA travaille sur les technologies liées à l'hypersonique et au programme ASN 4G. Le seul sujet est de savoir ce que veut faire la France : comment entend-elle utiliser ses compétences et avec quels moyens ?
Quant à la question de M. Allizard sur les normes prudentielles, le fait que la BEI ne puisse pas soutenir le domaine militaire est un inconvénient auquel il faut remédier. En agissant ainsi, nous enverrions un signal fort ; mais cette perspective a malheureusement disparu des déclarations récentes.
Comme j'y ai fait allusion lors de mon propos liminaire, la base industrielle et technologique de défense est l'un des trois piliers de la souveraineté, à côté d'une diplomatie et d'une force militaire. Il serait assez logique, dans le contexte de cette redécouverte de l'importance de la souveraineté, que l'afflux d'argent destiné aux capacités opérationnelles des différents pays européens permette également de renforcer la BITD européenne. La préférence européenne se justifierait donc en la matière.