Nous nous réunissons aujourd'hui pour examiner une proposition de résolution européenne de notre collègue Jean-Michel Arnaud. Il s'agit d'éviter l'une de ces dérives de l'Union européenne quand elle réglemente de manière trop systématique, semblant ignorer les conséquences que cela emporte sur le terrain. En l'occurrence, il s'agit de préserver le secteur de la culture de lavande et de lavandin, qui produit des huiles essentielles et participe de notre culture et de notre patrimoine.
Plus de 30 000 hectares sont concernés, ainsi que 9 000 emplois directs et 17 000 emplois indirects. La France est le premier producteur au monde d'huile essentielle de lavandin - environ 1 500 tonnes par an - et le deuxième producteur mondial d'huile essentielle de lavande, soit environ 100 tonnes par an. Pour la région Sud, les exportations d'huiles essentielles ont représenté 1,3 milliard d'euros en 2018, sur un total de 2,7 milliards de produits agricoles, contre 600 millions d'euros pour le vin. Enfin, la culture de la lavande participe fortement à l'attrait touristique de la Provence. C'est toute cette filière économique et cette filiation culturelle qui se trouvent menacées par la révision en cours de deux règlements européens.
Je laisse à Jean-Michel Arnaud le soin de nous expliquer pourquoi.