Intervention de Olivier Esper

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 8 juin 2022 : 1ère réunion
Table ronde sur la régulation de l'accès aux contenus pornographiques en ligne

Olivier Esper, responsable des relations institutionnelles de Google France :

Je vous remercie de nous associer à vos travaux sur un sujet essentiel pour nos enfants. Il nous a paru naturel et important d'être présents pour échanger sur ce sujet sur lequel nous travaillons depuis de nombreuses années, je me souviens par exemple avoir échangé avec le cabinet de Mme Rossignol en 2014 sur la question plus large de la protection des enfants sur Internet.

Nous vous proposons de vous présenter notre approche d'abord en matière de contenus, à savoir les règles de YouTube, Google Play, Google Ads, du moteur de recherche concernant les contenus pornographiques, puis en matière de protection des utilisateurs - en particulier les jeunes - dans leur usage du numérique en général.

Les règles fixées par Google et YouTube relatives à la pornographie existent depuis de nombreuses années. Elles excluent ces contenus de YouTube et des services publicitaires ou payants de Google. Premièrement, les sites pornographiques ne peuvent ni faire de la publicité ni se financer grâce aux solutions publicitaires de Google. Ainsi, les annonces Google ne peuvent pas être placées sur des pages de contenus à caractère pornographique ou réservées à un public adulte ou averti. De même, le règlement de YouTube dispose que la plateforme n'est pas destinée aux contenus pornographiques ou à caractère sexuel. Enfin, les applications comportant des contenus sexuellement explicites comme la pornographie, ou qui en font la promotion, sont interdites et ne peuvent figurer dans le magasin d'applications Google Play. Il n'existe donc aucune dépendance entre les modèles économiques de Google ou de YouTube et les contenus pornographiques.

Le moteur de recherche de Google est bien évidemment entièrement automatisé et algorithmique. En effet, il répond à plusieurs trilliards de questions chaque année et, chaque jour, 15 % de nouvelles requêtes lui sont adressées. Google y répond en indexant des centaines de milliards de pages web. Il s'agit donc de contenus sur lesquels nous n'exerçons pas le même contrôle que sur ceux que nous hébergeons sur YouTube ou ceux des annonces Google. Ceci étant posé, pour le référencement naturel, nous avons aussi des règles, des possibilités de déréférencement que je laisse mon collègue Arnaud vous présenter.

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