Du côté des utilisateurs, Google a mis en place des outils, en particulier celui de contrôle parental, Family Link, qui permet aux parents de superviser l'utilisation du numérique par leurs enfants. Il permet de contrôler le temps d'écran ou de bloquer le téléchargement de certaines applications, mais surtout de filtrer les résultats de recherche grâce à la fonctionnalité SafeSearch consultable sur google.com/safesearch.
Ce filtrage est activé par défaut pour les utilisateurs connectés sous le contrôle parental Family Link, pour ceux connectés avec un compte de moins de 18 ans et pour tous les utilisateurs que nous suspectons d'avoir moins de 18 ans à partir d'une analyse automatisée de l'utilisation de nos services. Cette approche est récente : elle a été annoncée l'été dernier. Elle peut être amenée à évoluer en fonction de la technologie, des solutions disponibles sur le marché, mais aussi des orientations adoptées par les régulateurs.
Si des utilisateurs, pour lesquels SafeSearch n'est pas activé par défaut et qui ne l'ont pas mis en oeuvre, entrent pour la première fois une requête sur le moteur de recherche qui pourrait proposer des résultats choquants, par exemple pornographiques, un avertissement est alors affiché en haut de la page pour les en informer et les inviter à activer SafeSearch. Ce filtrage est automatisé, compte tenu du volume des contenus disponibles sur le web, et également fondé sur les signalements des webmasters qui peuvent indiquer à Google les pages de leur site qui doivent être filtrées. Ce dispositif n'est pas infaillible et nous le complétons par un dispositif de signalement permettant aux utilisateurs d'indiquer des résultats de recherche qui seraient passés entre les mailles de notre filet.
Les outils existent, mais l'enjeu est de les faire connaître. Nous avons signé en 2019 la charte qui a donné naissance au site jeprotegemonenfant.gouv.fr, dans laquelle figure l'engagement de faire connaître les outils de contrôle parental, ce que nous faisons pour Family Link à travers des campagnes médias en ligne et hors ligne.
Par exemple, en octobre 2021, nous avons édité un livret avec les associations de protection de l'enfance - e-Enfance, l'Union nationale des associations familiales (Unaf), l'Observatoire de la parentalité et l'éducation numérique (Open) - qui a été distribué à plus d'un million d'exemplaires sous forme de supplément dans les magazines nationaux et la presse régionale.
Il existe également un enjeu de sensibilisation et d'éducation à destination des parents et des enfants.
Nous avons des liens étroits avec les associations déjà citées et le Conseil français des associations pour les droits de l'enfant (Cofrade). Google.org, la branche philanthropique de Google, soutient financièrement plusieurs de leurs programmes, notamment ceux d'e-Enfance et de l'Open, à destination des enfants et des parents, pour les sensibiliser aux risques du numérique et aux bonnes pratiques à mettre en oeuvre pour s'en protéger. Nous avons soutenu notamment la réalisation de vidéos de sensibilisation, réalisées par l'Open, l'Unaf et la Ligue de l'enseignement, portant sur la pornographie en ligne. Ces vidéos ont été lancées en mai 2021 à l'occasion d'un webinaire organisé par l'Open avec l'Arcom, ainsi qu'Adrien Taquet, alors secrétaire d'État chargé de la protection de l'enfance, et une sexologue spécialiste de l'éducation à la sexualité. Ce lien avec les associations nous permet de répondre au cas par cas aux situations auxquelles peuvent être confrontés les parents ou les enfants. C'est ainsi que nous sommes en lien étroit avec le 3018, géré par e-Enfance.
Ce lien avec les associations nous permet par ailleurs de répondre au cas par cas à certaines situations auxquelles peuvent être confrontés les parents ou les enfants, notamment à travers notre lien étroit avec le 3018, géré par e-Enfance.