présidente. – Et pourtant, le signalement par les professionnels est une question majeure.
Mme Élisabeth Doineau. – Il est très intéressant que l’Opecst ait pu mener ces travaux, tant nous sommes souvent sollicités sur ces questions.
Quelle information transparente peut-on apporter aux populations des DOM-TOM en particulier, qui sont très sceptiques à l’égard des vaccins ?
Par ailleurs, pensez-vous que nous disposons, à l’échelle nationale, mais aussi européenne et mondiale, des moyens suffisants pour croiser l’ensemble des informations disponibles sur les effets indésirables des vaccins ? Ces données sont-elles mises en commun et à la portée de tous ?
Enfin, je le confirme : les médecins, même s’ils le veulent, n’ont pas le temps de prendre connaissance des données de l’ANSM ou d’autres organismes.
M. René-Paul Savary. – Au-delà du bilan, il faut penser à l’avenir. Or les propositions qui sont faites dans la partie « Une confiance à restaurer » – « S’en tenir aux vérités scientifiques » et « Reconnaître la souffrance liée aux effets indésirables » – me semblent antinomiques.
présidente. – C’est en effet maladroit.
M. René-Paul Savary. – Pour revenir aux adjuvants des vaccins mentionnés par Laurence Cohen, ils causent, en France, des effets secondaires beaucoup plus importants que dans les pays voisins. Cela ne correspond pas à la vérité scientifique européenne : ces effets ne sont pas reconnus, mais sont particulièrement ressentis en France. Dans ces conditions, on peut difficilement appeler à s’en tenir aux vérités scientifiques et, en parallèle, reconnaître la souffrance liée aux effets indésirables.
Par ailleurs, pourquoi ne pas proposer, comme nous l’avons fait au sein de la Délégation à la prospective, de mettre en place un Crisis Data Hub consacré aux effets secondaires ? Cela permettrait de compiler et de croiser efficacement les données et, en cas de nouvelle crise, de ne pas repartir d’une page blanche.
présidente. – Plusieurs personnes m’ont demandé des chiffres sur les myocardites chez les jeunes. Si la covid peut donner lieu à des formes légères, la myocardite est en revanche toujours une inflammation sérieuse. Quel est alors le bénéfice-risque ?