Je ne doutais pas de la profondeur de vos réflexions, qui me confortent dans mon opinion. Notre rapport sera véritablement pionnier sur ce sujet.
Les producteurs, réalisatrices, anciennes et actuelles actrices du porno que nous avons entendues nous ont vanté le concept, à mes yeux totalement antinomique, de « pornographie éthique ». Ils nous entraînent vers le réglementaire, vers l'encadrement. Or vous montrez la nature très inégalitaire des contrats signés, qui révèlent un lien de subordination ou même d'assujettissement. Il est nécessaire de renforcer certaines mesures pour rendre la justice plus efficace.
En l'état du droit, sommes-nous en mesure de faire en sorte que l'accès aux sites porno soit totalement verrouillé ? L'accès des mineurs à la pornographie, vous l'avez dit, est de plus en plus précoce. Nous nous sommes rendus dans des collèges : des élèves nous ont dit que dès 9 ans, ils avaient pu voir des images, de manière fortuite. Malgré tout ce que l'on a pu nous dire, il est très facile d'accéder aux sites sur son portable : il suffit de se déclarer majeur.
N'est-il pas possible d'imposer un premier barrage avec la demande de carte bancaire et écran noir avant toute justification de majorité ? C'est fragile, on peut le contourner, mais c'est un premier pas.