Intervention de Émilie Cariou

Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques — Réunion du 17 mai 2022 à 14h35
Audition de l'autorité de sûreté nucléaire sur son rapport annuel pour 2021

Émilie Cariou, députée :

Votre appréciation sur la sûreté nucléaire en France est globalement positive. Mais vous pointez plusieurs motifs d'alerte. Si certains étaient déjà connus de nous, d'autres sont plus récents. Vous évoquez ainsi les fissures sur les réacteurs, qui sont un problème structurel.

Dans notre récent rapport sur l'élaboration du PNGMDR, Bruno Sido et moi-même avions émis un certain nombre de préconisations en matière de gestion des déchets : il faut absolument mettre en place une vraie stratégie. Je pense que vous avez été associés à la rédaction des arrêtés et des décrets mis en ligne par le ministère de la transition écologique la semaine dernière. Mon sentiment est que ceux-ci comportent des engagements un peu plus concrets, que ce soit sur les travaux de recherche ou sur des évaluations à faire.

Les précisions que vous nous avez apportées sur la corrosion sous contrainte sont très précieuses.

Vous avez abordé la densification des piscines pour faire face aux problèmes futurs de stockage. Avez-vous commencé à faire des évaluations de sûreté de ces piscines ?

J'en viens au projet de centre industriel de stockage géologique Cigéo. Pouvez-vous nous faire un point sur la question des déchets bitumés, mais aussi sur le risque de dégagement d'hydrogène hors des caissons de déchets de moyenne activité à vie longue ? Quelles seraient les conséquences d'un éventuel arrêt du retraitement des combustibles usés sur le projet Cigéo ? À quelle échéance une décision de poursuite ou d'arrêt de la politique de retraitement au-delà de 2040 devrait-elle être prise pour que les adaptations nécessaires soient réalisées sans nuire à la sûreté des installations ?

Ma dernière question porte sur l'environnement. Nous nous attendons déjà à une année historiquement basse en matière de production électrique d'origine nucléaire. En cas de canicule ou de sécheresse, les centrales produisent parfois moins. Avec le réchauffement climatique, le scénario pourrait se reproduire régulièrement, y compris au printemps ou à l'automne. Existe-t-il selon vous de réels risques pour la sûreté de nos centrales en cas de fortes chaleurs prolongées et plus régulières ?

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