président. – Je partage, à titre personnel, la plupart des propos qui ont été tenus sur l’absurdité de cette situation. Nous entendons tous ce cri d’alarme sur le terrain et la situation ne peut que devenir de plus en plus explosive, si rien ne change.
Au fur et à mesure que les PLUI se mettent en place, les élus ruraux se rendent compte qu’ils ne peuvent plus construire. Il en est de même pour les agriculteurs qui veulent construire pour eux-mêmes, notamment pour vivre près de l’exploitation, ou pour leur famille.
Il n’y a pas de friche industrielle en milieu rural. On ne peut donc pas construire, alors qu’on a besoin de gagner des habitants et qu’il existe une volonté d’accueillir de nouveaux actifs. Il faut donc sûrement réfléchir à une mise en œuvre différenciée de cet objectif général.
Le Sénat doit prendre le problème à bras le corps. Nous devons tenir compte des signaux d’alerte – le mouvement des gilets jaunes, la participation au moment des élections, le résultat de celles-ci, etc. Il faut réviser la loi, sans perdre de vue l’objectif général ni revenir à l’étalement urbain que nous avons longtemps constaté.