rapporteure. – Notre rapport met en exergue un vrai danger en termes de santé publique. Nous sommes tous conscients de l’importance de cet enjeu.
Aujourd’hui, rien ne semble en mesure d’inverser la dynamique du surpoids et de l’obésité. Il va falloir redoubler d’efforts et infléchir la logique à l’œuvre davantage par l’éducation qu’en culpabilisant les individus, même si les parents sont toujours les premiers éducateurs. Il faudra aussi rendre l’environnement urbain moins propice au développement de l’obésité.
Pour répondre à Madame Imbert, l’allaitement maternel est bien soutenu par l’OMS, qui cite de nombreuses études soulignant la corrélation entre durée de l’allaitement et surpoids ultérieur. L’encouragement à l’allaitement est l’une des mesures du PNNS dont la mise en œuvre pourrait être accélérée, même s’il s’agit d’un choix éminemment personnel.
Nous partageons les interrogations de Monsieur Mouiller sur le recours à l’outil fiscal. C’est la raison pour laquelle nous ne formulons pas de proposition sur la taxe touchant les boissons sucrées, qui fait actuellement l’objet d’une évaluation. Il convient d’attendre ces éléments pour ne pas faire de recommandations à la légère. En ce qui concerne la fiscalité sur les produits ultra-transformés, notre proposition est conditionnée à des recherches supplémentaires sur la responsabilité de ces aliments dans l’épidémie d’obésité. Enfin, pour ce qui est de notre préconisation sur la TVA, il s’agit simplement de mettre fin à un régime incohérent que la commission avait déjà eu l’occasion de souligner.
Monsieur Duffourg, tout le sens de notre rapport est de compléter l’approche incitative par des mesures obligatoires. Le Nutri-score a le mérite d’exister en dépit des critiques que nous avons soulignées. Rendre cet étiquetage obligatoire relève du droit de l’Union européenne et la France soutient cette mesure. Il faudra en tout cas monter d’un cran pour obliger les industriels à jouer le jeu sur beaucoup d’autres aspects.