J'ai travaillé sur le chapitre de synthèse du rapport du groupe 2, qui porte sur la prise de décisions pour gérer les risques. Nous avons voulu identifier les différents risques de base et les diverses options d'adaptation.
Nous l'avons vu, près de 4 milliards d'individus vivent dans des régions soumises à des risques, ce qui peut conduire à des mouvements migratoires. C'est là une forme d'adaptation transformative.
Nous avons opté pour une gestion itérative des risques, lesquels recouvrent non seulement les changements environnementaux, comme l'augmentation de la température des océans, mais aussi la pénurie de ressources alimentaires ou la survenance de conflits armés. C'est pourquoi nous avons introduit dans notre modèle, à la fois, les décideurs - gouvernements, parlementaires, organisations diverses - et les individus. Dans cette situation d'incertitude créée par le changement climatique, avec des événements d'ordre environnemental, économique ou social, les décisions qui seront prises ne conduiront pas nécessairement à une réduction des risques, lesquels peuvent même s'accroître ou se transformer.
De même, il est important de prendre en compte le concept de risque résiduel. Par exemple, la construction d'un mur pour se protéger de la montée des eaux peut ne pas suffire, en plus de détruire l'écosystème local et créer de nouveaux risques.
Dans notre rapport, nous soulignons l'importance de la santé de ces écosystèmes. La restauration de la nature permet de les assainir, tout en étant bénéfique pour l'humanité.
Le changement climatique est une menace vitale pour l'homme et les écosystèmes. Plus nous attendons, plus les opportunités nous échappent. Notre rapport propose des solutions.