Notre commission travaille actuellement sur la question de l'adaptation de notre pays aux feux de forêt dans le cadre du réchauffement climatique. Une délégation de la commission va se rendre dans le Var pour étudier plus précisément l'incendie de Gonfaron, exemple du type d'incendies facilités par le réchauffement climatique.
Une meilleure coordination entre les règles issues du droit de l'environnement, qui ont vocation à protéger la biodiversité, et les règles issues du code forestier pourrait faciliter la prévention des incendies. Une application plus pragmatique du code de l'environnement aurait, par exemple, permis le débroussaillement indispensable pour contenir le feu dans la réserve naturelle nationale de la plaine des Maures. L'adaptation au réchauffement climatique peut donc être contradictoire avec nos objectifs de préservation de la biodiversité et de maintien des conditions d'habitabilité de notre planète. Comment abordez-vous cette question de la potentielle conflictualité entre l'adaptation au réchauffement climatique et le respect de nos autres objectifs de politique environnementale ?
Par ailleurs, Atmo Sud nous explique qu'un hectare de forêt méditerranéenne qui brûle relâche 46 tonnes de CO2. Par ailleurs, un hectare de forêt permet de stocker 32 tonnes de CO2. Sur dix ans, on peut donc estimer que 350 tonnes de CO2 auront été relâchées ou non captées.
En 2021, 221 000 hectares ont brûlé autour de la Méditerranée. L'impact sur dix ans est de 75 à 80 millions de tonnes de CO2. L'objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 55 % d'ici 2030 par rapport à 1990 assigne à la forêt un objectif de captation de 310 millions de tonnes de CO2. Il sera impossible à atteindre si l'on revit quatre étés comme celui que nous avons vécu en 2021.
Que préconisez-vous pour réduire ces incidences, sachant que 75 % des feux de forêt sont d'origine humaine ?