Le contresens des « trois ans pour agir », déclenché par l'AFP, a malheureusement conduit le grand public à conclure que tout était fichu, puisque rien ne serait entrepris avant qu'il ne soit trop tard. C'est symptomatique d'une certaine paresse intellectuelle des médias et des décideurs politiques à l'égard des communications du GIEC : on croit en connaître le contenu à l'avance, on se contente de formules simplificatrices sans regarder de près. Lors des récents débats électoraux, on ne parlait du climat que quelques instants, en ne faisant qu'opposer nucléaire et énergies renouvelables... Comment faire comprendre que vos rapports contiennent de vrais enjeux de discussion ?
Quant aux politiques d'atténuation du changement climatique et de baisse des émissions, vous avez évoqué des discussions tendues, même en votre sein. Le grand public y voit l'annonce d'une austérité, d'une baisse du niveau de vie. Comment rendre crédible la possibilité de mener simultanément des politiques d'action climatique et de réduction des inégalités ?