– La question des cas asymptomatiques n’est pas résolue pour l’instant. Nos collègues belges ont fait état de trois cas asymptomatiques ou paucisymptomatiques, mais on ne sait même pas si ces personnes étaient contagieuses. La recherche se poursuit sur ce sujet.
Nos collègues britanniques ont publié le 8 juillet un technical briefing dont les conclusions étaient très prudentes. Ils ne savent pas si nous sommes sur un plateau ou si le nombre de cas va encore augmenter. Le CDC effectue aussi des travaux de modélisation pour évaluer les stratégies de prévention, notamment vaccinales, mais il ne fait pas de projections. Nous devrions disposer de projections nationales dans un proche avenir, en tout cas je l’espère. J’attends les résultats des travaux des équipes de recherche avec qui nous collaborons sur ce sujet.
L’épidémie au Royaume-Uni a démarré avant la nôtre. Le premier cas en France date du 19 mai. Nous avons interrogé les données de surveillance syndromiques des services d’urgence et des services hospitaliers de manière rétrospective et nous n’avons pas identifié de cas de monkeypox avant le premier cas du 19 mai. En revanche, nous avons identifié une épidémie de varicelle ! L’épidémie en France est en outre de moindre intensité que celle qui est observée en Grande-Bretagne, en Allemagne ou en Espagne.
Pour éviter les sous-diagnostics, nous avons fait un gros travail d’information des cliniciens. Il faut également sensibiliser les patients afin qu’ils consultent. Si un patient ne consulte pas, on ne peut pas avoir connaissance de son cas.