Intervention de Véronique Guillotin

Réunion du 12 juillet 2022 à 14h30
Bilan de la présidence française de l'union européenne — Suite d'une déclaration du gouvernement suivie d'un débat

Photo de Véronique GuillotinVéronique Guillotin :

Cette question d’ordre institutionnel va devenir d’autant plus prégnante que se profilent des perspectives d’élargissement.

À cet égard, la France restera dans les annales comme le pays qui a ouvert la porte de l’Union européenne à l’Ukraine et à la Moldavie. Dans le contexte actuel, c’était bien évidemment un devoir moral.

Il n’en demeure pas moins que la relance d’un potentiel élargissement devra s’accompagner d’un travail de réflexion sur les règles de fonctionnement de l’Union européenne, d’une part, et sur le concept de communauté politique européenne lancé par le Président de la République, d’autre part. Si ce concept est de nature, notamment, à rassurer les Balkans occidentaux, il mérite d’être précisé.

Enfin, vous le savez, mes chers collègues, l’Europe du quotidien se construit aussi, et surtout, oserai-je dire de manière quelque peu impertinente, dans les territoires transfrontaliers.

Je ne vous rappelle pas les enjeux qui concernent mon propre territoire, situé à la frontière avec le Luxembourg, en matière de fiscalité, de mobilité ou encore de santé. Nous aurons à nous revoir sur ces sujets : les frontaliers en attendent autant de l’Union européenne que du gouvernement français !

Nous passons désormais le flambeau à la République tchèque. Souhaitons que celle-ci fasse preuve du même volontarisme que la France pour affirmer la place de l’Europe. Espérons peut-être aussi que Prague puisse faire comprendre à certains de ses partenaires du groupe de Visegrad où se situe leur intérêt, celui d’appartenir à un espace de paix et déterminé à le rester…

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