Nous en sommes au début – je vous le concède –, mais nous avons souhaité que notre présidence en pose le principe, monsieur le sénateur Alain Cadec, parce que la réciprocité des normes est essentielle. Il y va de l’efficacité de nos propres règles. Cela permet de s’assurer que les efforts demandés à nos producteurs ne se traduisent pas pour eux par une perte de compétitivité. Croyez-moi : nous suivrons de près ce dossier, ainsi que les propositions de la Commission.
Pour résumer, certains ont évoqué la « modestie » nécessaire à nos fonctions ; je parlerais même d’« humilité ». Je ne tomberai certainement pas dans l’autosatisfaction en laissant penser que rien n’aurait été fait avant nous et que nous aurions tout fait en six mois. Ce n’est pas cela, une présidence. Cela suppose de l’humilité, de la persévérance, une vision.
Nous prenons l’Europe telle que l’on nous la confie, et nous la rendons à ceux qui nous suivent, si possible, en meilleur état. C’est ce que nous avons fait. Je veux souligner le travail de tous ceux qui nous ont précédés, comme de tous ceux qui vont nous suivre. Tout le travail accompli, qui a été salué partout en Europe, a été possible grâce à votre aide, à l’impulsion du Président de la République et au soutien de nos forces vives et de nos citoyens.
Je souhaite répondre à M. Marie et à Mme Guillotin sur ce qui est un long combat de la France. La transposition de l’accord de principe trouvé à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur la taxation du numérique n’a pas pu aboutir sous notre présidence. L’OCDE vient elle-même de se donner un peu plus de temps.
Vous avez évoqué le débat sur la réforme du fonctionnement de l’Union européenne. Le Président de la République a promis que nous n’aurions pas de tabou à cet égard. Ce débat, qui concernera peut-être la sortie de l’unanimité, devra porter sur la politique étrangère, mais aussi sur la fiscalité. Nous le souhaitons, même si certains de nos partenaires seront sans doute plus circonspects.
Il y aura beaucoup d’autres chantiers. Je fais toute confiance à la présidence tchèque et à celles qui suivront pour continuer à construire une Europe plus souveraine, plus unie et qui réponde aux attentes de nos peuples.