Je vous félicite pour la qualité de ce travail. Vous traitez de nombreux sujets très intéressants : le travail, les loisirs, les comportements, les couches culturelles régionales, etc. Si j'étais professeur de sociologie, je conseillerais la lecture de votre livre à mes élèves, notamment parce que vous utilisez de nombreux outils statistiques et cartographiques - je pense par exemple au nombre des occurrences sur internet. Par ailleurs, le logiciel que vous avez mis en place pour élaborer une courbe du berceau au tombeau à partir des 23 millions de décès qui ont eu lieu en France depuis 1970 m'a impressionné.
Vous utilisez un style très littéraire, par exemple quand vous parlez de la gentrification dans le Perche ou des épiceries bobo... Comme vous, j'invite mes collègues à lire Nicolas Mathieu, qui décrit dans plusieurs de ses ouvrages un monde post-production.
Dans les années 1970, Bernard Cathelat et le Centre de communication avancée avaient segmenté la France en treize « socio-styles ». De son côté, Jérôme Fourquet a parlé d'archipélisation. Qu'est-ce qui fait la France ? Qu'est-ce qui peut la cimenter et l'unifier ?
Par ailleurs, comment rendre les territoires vivables ? Quand nous avons évoqué les questions de mobilité au sein de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable, nous avons identifié quatre catégories de Français : les affranchis, les enracinés, les exilés et les assignés à résidence. Quels conseils pourriez-vous donner aux élus locaux pour rendre les territoires vivables ?
La question des valeurs et du sens est-elle, selon vous, primordiale ?