Ma question porte sur le partenariat oriental, car c'est un sujet dont j'ai eu la charge au sein de notre commission. Un accord est en préparation avec l'Azerbaïdjan. Nous avons également trois accords en cours avec l'Ukraine, la Géorgie et la Moldavie. Idem avec l'Arménie. Dans la période de crise que nous traversons, comment développer la politique de voisinage de l'Union européenne dans le cadre du partenariat oriental ?
Je me suis déplacée en Ukraine, en Géorgie et en Moldavie un an avant la pandémie pour faire le point sur les contrats signés avec ces trois pays. Force est de constater qu'il n'y a pas de bon élève ou de mauvais élève : les trois pays sont à égalité. J'ai été donc stupéfaite d'apprendre que le statut de candidat à l'Union européenne n'avait pas été accordé à la Géorgie. Cette décision, dure pour la Géorgie, s'explique-t-elle par la situation géopolitique du moment ?
On exige de ces pays des choses que l'on ne demande pas aujourd'hui à des États qui appartiennent à l'Union européenne, par exemple en matière de droits de l'Homme. Le processus d'adhésion sera certainement long, d'autant que la situation est dramatique en Ukraine. Comment faire coexister ce processus avec le partenariat oriental et la politique de voisinage, signe d'espérance pour les peuples qui veulent entrer dans l'Union européenne, comme l'Azerbaïdjan ?