Intervention de Thomas Fatome

Commission des affaires sociales — Réunion du 20 juillet 2022 à 9h05
Présentation du rapport « charges et produits » – Audition de M. Thomas Fatôme directeur général de la caisse nationale de l'assurance maladie

Thomas Fatome, directeur général de la Caisse nationale de l’assurance maladie :

– Tout d’abord, je tiens à vous rassurer sur les jeunes médecins. Tant les étudiants que les jeunes internes en médecine sont bien associés aux négociations de la convention médicale, et même s’ils ne sont pas cocontractants, ils ont l’occasion de faire entendre leurs revendications.

Monsieur le Président Milon, je ne peux vous suivre naturellement dans votre interrogation sur le bien-fondé de la direction générale de la santé (DGS). Il suffit de regarder la mobilisation des équipes de la DGS à tout point de vue lors de la crise de la covid pour être assuré de la nécessité de disposer d’une direction générale, y compris sur les sujets que nous avançons dans notre rapport comme l’amélioration du dépistage du cancer. Notre plan d’actions fait appel aussi bien à la DGS, à l’assurance maladie qu’à l’Institut national du cancer (Inca).

Madame la Présidente Gruny, je me permets d’insister sur un point. Notre objectif n’est pas de faire travailler davantage les médecins, notamment les généralistes traitants : ce n’est pas ce que nous souhaitons et, de surcroit, ce n’est pas possible étant donné leur charge de travail. Notre objectif est de les aider à faire évoluer leur organisation grâce à une équipe afin de s’occuper davantage des patients sans travailler plus pour autant. Nous vous ferons parvenir les résultats intéressants d’une étude qualitative réalisée auprès des médecins libéraux et des assistants médicaux. Les médecins interrogés nous ont fait part de leurs craintes initiales de devoir travailler plus, craintes entièrement dissipées par la suite. Si vous me permettez, je dirai que les médecins ne travaillent pas plus mais travaillent mieux. Ils nous le disent eux-même : les patients sont mieux pris en charge grâce à des journées mieux organisées. Les chiffres montrent qu’au bout de trente mois d’engagement dans le dispositif, une augmentation de patientèle et de file active est clairement constatée. Cette augmentation a lieu y compris pour les médecins ayant déjà la patientèle la plus nombreuse pour lesquels les objectifs fixés étaient simplement un maintien de l’activité à un niveau identique. Le dispositif n’a pas tant un objectif quantitatif, quoique que nous ne perdons pas de vue l’accès équitable aux soins dans tous les territoires, qu’un objectif qualitatif d’amélioration des conditions d’activité des médecins. Ces derniers nous disent que l’exercice de leur profession a changé depuis qu’ils sont épaulés par un assistant médical.

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