Paris présente de nombreuses particularités démographiques : un solde naturel très élevé, mais une perte de population, car de nombreuses familles quittent la capitale faute de place pour se loger ; une sur-représentation des jeunes actifs âgés de vingt à trente ans, etc.
Pourquoi la progression de l'espérance de vie ralentit-elle ? Si je ne suis sans doute pas l'experte la plus qualifiée pour répondre à cette question, je peux toutefois avancer quelques facteurs d'explication.
Entre 1950 et 1970, on a enregistré de forts gains d'espérance de vie, notamment grâce au développement de traitements contre certaines maladies, y compris infectieuses. Ces gains ont depuis lors été acquis.
On peut citer aussi le développement des maladies cardio-vasculaires et de certains cancers, en particulier chez les femmes qui ont progressivement adopté des comportements proches de ceux des hommes en matière de tabagisme et de consommation d'alcool.
Pour autant, l'espérance de vie continue d'augmenter, de même que l'espérance de vie sans incapacité.
L'Insee comprend une direction générale à Montrouge ainsi que des directions régionales implantées dans les différents territoires. Ces dernières produisent des statistiques, mènent des enquêtes auprès des ménages et recensent la population, mais travaillent aussi de concert avec les acteurs publics locaux - régions, départements, agences d'urbanisme, préfets et autres services de l'État à l'échelon des territoires. L'aide à la compréhension des phénomènes et l'accompagnement des décideurs locaux est vraiment portée par les directions régionales et leurs services d'études, qui conduisent régulièrement des travaux en partenariat.
Nous produisons en effet plutôt des données objectives, quantitatives, que l'on essaye ensuite d'analyser, de comprendre et de mettre en perspective. Nous ne nous limitons toutefois pas à des données nationales, certaines de nos productions visant les échelons régional, départemental, voire les communes ou certains quartiers.
Monsieur Fialaire, vous avez évoqué les bassins de vie. Récemment, nous avons mis en place un nouveau zonage dénommé « aires d'attraction des villes » pour mieux appréhender l'attractivité des pôles urbains.
Nous avons également travaillé, au cours des deux dernières années, en concertation avec des associations de maires ruraux, sur une nouvelle définition de la ruralité qui s'appuie exclusivement sur la notion de densité, les communes rurales étant identifiées comme les communes les moins densément peuplées.