En tant que co-rapportrice du programme 178, je veille à la prise en compte des besoins des services de soutien et je défends la nécessité de la remontée de la préparation opérationnelle.
Pour le service de santé des armées, le déficit en médecins de premier recours est passé de 97 postes en 2020 à 136 en 2021. Cette évolution est extrêmement préoccupante. Cela conduit à concentrer sur les mêmes personnels la charge de projection du service. Le taux de projection des équipes médicales atteint 125 %, malgré l'apport des réservistes, et il ne cesse d'augmenter. Le taux de projection des équipes chirurgicales atteint même 200 %.
Comment allez-vous venir en aide aux blessés dans ces conditions ? Quelles mesures d'urgence seront prévues par la prochaine LPM pour le service de santé des armées, mais aussi pour le commissariat central, et tous les services de soutien de nos armées ? La guerre en Ukraine, sur le sol européen, met en évidence l'importance de ces services.
Elle a aussi montré l'importance de la préparation opérationnelle. Nous ne pouvons pas attendre 2025 pour atteindre des niveaux de préparation conformes à nos engagements internationaux, comme le prévoit l'actuelle loi de programmation. Les taux de préparation ne se décrètent pas d'une année sur l'autre. La préparation opérationnelle se construit dans le temps, de qualifications en aguerrissements.
Quelles mesures la prochaine LPM prévoira-t-elle dans ce domaine ? Les objectifs de progression seront-ils, cette fois-ci, communiqués au Parlement ? Nous y serons particulièrement attachés.