Monsieur le ministre, vous dites que l'OTAN s'est lentement réveillée, mais je vous rappelle que les parlementaires de l'OTAN ont beaucoup travaillé sur les sujets que vous évoquez. Nous avons produit des rapports sur les Balkans occidentaux, la résilience, ou encore sur la cybersécurité et la cyberdéfense. Nous avons beaucoup à apprendre de nos partenaires de l'OTAN, ainsi que des nouveaux entrants, qui ont développé le concept de résilience de leur pays.
Il est nécessaire de développer le lien entre l'armée et les collectivités territoriales, mais il ne faut pas oublier les Français de l'étranger, qui peuvent aider en matière de défense. De nombreux Français de l'étranger veulent s'engager dès aujourd'hui comme réservistes dans le 27e bataillon de chasseurs alpins (BCA) pour aller aider en Roumanie. Cette réserve citoyenne peut aider en matière de cyberdéfense et de cybersurveillance. Les journées défense et citoyenneté (JDC) ne sont pas organisées partout, alors qu'elles sont importantes pour développer ce lien entre l'armée et la Nation.
Vous serez demain au Royaume-Uni. La coopération entre la France et le Royaume-Uni en matière de défense a été un élément moteur depuis les accords de Lancaster House. Malheureusement, depuis l'affaire de l'Aukus, cette coopération est un peu tombée en désuétude. Je suis membre du bureau du conseil franco-britannique, qui organise chaque année une conférence de défense franco-britannique, sauf l'année dernière, en raison de l'affaire autour de l'Aukus. Votre prédécesseure souhaitait attendre davantage avant d'en organiser une nouvelle, du fait de la relation problématique entretenue avec Boris Johnson. Relancer au plus vite cette conférence importante et influente constituerait un magnifique signal.