Intervention de Frédéric Micheau

Délégation aux Collectivités territoriales et à la décentralisation — Réunion du 7 juillet 2022 à 9h00
Bilan d'étape de la mission conjointe de contrôle sur la revitalisation des centres-villes et des centres-bourgs

Frédéric Micheau, directeur général adjoint d'OpinionWay :

Je commencerai en présentant dans un premier temps les atouts de ces programmes. Ceux-ci sont appréciés, notamment pour la dynamique partenariale qu'ils apportent et pour l'accompagnement qu'ils permettent.

Il était proposé aux chefs de projet dans le questionnaire d'utiliser spontanément trois mots pour qualifier les atouts des programmes concernés. L'analyse des « nuages de mots » fait ressortir cinq points.

Premier point, ces différents programmes accélèrent ou structurent une démarche de revitalisation globale et multisectorielle.

Deuxième point, ces programmes permettent de nouer ou de resserrer les relations partenariales entre les différents acteurs. La qualité du partenariat est jugée très largement positive avec les services déconcentrés de l'État, avec la Banque des territoires, la Caisse des dépôts et consignations et l'ANCT.

Troisième point, les apports en matière d'ingénierie sont, eux aussi, très appréciés, surtout pour le programme PVD. Les collectivités ont signalé que le cofinancement des programmes sur les postes de chef de projet ou de manager de centre-ville était un sujet crucial, voire vital : sans cette participation financière, la plupart de ces postes n'auraient pas pu être créés ou ne pourraient pas être financés.

Quatrième point, 46 % des chefs de projet ACV et 27 % des chefs de projet PVD expriment un jugement plutôt positif sur la qualité des projets qui se déploient dans les programmes.

Dernier point, la mise en réseau est très appréciée.

S'agissant des limites ou des faiblesses de ces programmes, les « nuages de mots » sont très éloquents, puisque l'expression qui revient le plus souvent est la suivante : « peu de financement ». Les élus estiment que les limites des programmes sont liées à des difficultés d'accès au financement des projets, ces derniers étant difficilement mobilisables, insuffisants et dépourvus de lisibilité dans le temps.

Par ailleurs, les élus et chefs de projet considèrent que le commerce constitue la première des thématiques insuffisamment soutenues, la seconde étant l'espace public.

En outre, les programmes sont jugés lourds, formalistes, complexes et lents à se mettre en place.

Enfin, les objectifs locaux sont parfois imprécis.

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