Ces programmes, en particulier ACV, semblent répondre à l'objectif de revitalisation des centres-villes et centres-bourgs. En tout cas, ils contribuent à redonner de la confiance aux élus. Ils produisent des effets très positifs en termes d'image et donc d'attractivité en s'attaquant au sentiment de déclassement. Ils permettent aussi de reconnaître l'engagement des élus et leur refus de céder à la fatalité de la dévitalisation.
En matière de revitalisation, il ne faut pas oublier que nous parlons de politiques publiques lourdes, longues, qui doivent être évaluées dans la durée. Faire sortir une opération nécessite souvent plus d'un mandat. Il n'est donc pas étonnant que la moitié des communes PVD estiment qu'il est encore trop tôt pour juger.
C'est pourquoi je propose que l'État apporte de la sécurité aux élus en garantissant le maintien de ces programmes durant deux mandats au moins.
Je n'oublie pas que deux tiers des élus ayant répondu à la consultation estiment que la situation de leur centre-ville ou centre-bourg s'est dégradée ou ne s'est pas améliorée. Toutes les villes ne sont pas dans un programme. Pour ces dernières aussi, il faut trouver des solutions : mieux faire connaître la loi, mais peut-être également leur donner des moyens pour conserver le dynamisme de leur centre-ville.
Dans leur récent rapport d'information, nos collègues Bruno Belin et Serge Babary proposent de favoriser le maintien et le développement des commerces de proximité en zone rurale en mettant sur pied un nouveau programme d'actions territorialisées « 400 territoires de commerce », porté par l'ANCT, afin d'améliorer la vie quotidienne des Français concernés. Cette mesure nous semble indispensable.