Je me suis rendu récemment à Saint-Just-d'Avray, petite commune de 940 habitants près de Lyon, qui abrite notamment un bar-restaurant. Son gérant va bientôt cesser son activité pour des raisons d'âge, ce qui compromet aussi l'existence de l'épicerie de proximité que la commune s'est battue pour implanter juste à côté. Sans oublier que les bars-restaurants en milieu rural servent de cantine aux artisans et entreprises locales.
Je compléterai la liste des lieux importants établis par Françoise Gatel en y ajoutant les stades et gymnases, qui constituent aussi des lieux d'échange extrêmement importants.
Je souscris à l'idée que les dispositifs de financement sont en effet très nombreux et souvent mal connus.
Frédéric Micheau a bien précisé les limites de son étude : il a procédé à une synthèse des réponses que nous avons reçues. C'est pourquoi il me semble préférable, intellectuellement, d'utiliser le terme de « ressenti » à propos des réponses des élus.
En effet, les objectifs des projets ne sont parfois pas assez bien définis, mais il faut aussi pouvoir disposer d'indicateurs pour suivre dans le temps leur mise en oeuvre. Or, ces indicateurs font défaut.
Sylvie Robert a posé la question des évolutions liées à la crise du covid. Elles sont réelles. Dans le Beaujolais, les maires m'ont signalé une hausse des prix de l'immobilier après les nombreux achats effectués par des personnes aisées qui résidaient auparavant dans la métropole de Lyon. À Tarare, j'ai pu constater que le tiers-lieu engendrait de nouveaux comportements. Ainsi, certains étudiants ne se déplacent plus en métropole : ils suivent leurs cours en télétravail, ce qui permet aussi à leur famille de réaliser des économies.
On parlait à une époque d'un centre métropolitain qui ne cessait de grossir. Ce fut le cas à Lyon, avec 1,6 million d'individus qui vivent sur un territoire restreint, non sans conséquence sans doute sur leur niveau d'agressivité. Le développement de la fibre et la crise du covid permettent de nouveau de poser la question d'un développement en « grappes de raisin ». Ces évolutions posent certes de nouveaux problèmes de mobilité - nous n'avons pas encore trouvé la bonne solution pour remplacer la voiture -, et l'abus d'internet peut s'avérer parfois plus catastrophique encore que les transports en commun au plan du développement durable, mais elles peuvent aussi permettre de redynamiser certaines communes économiquement dépendantes de la métropole.
Enfin, la science distingue les grands singes asociaux, comme les orangs-outans, et les grands singes sociaux. Nous faisons partie de la deuxième catégorie. Les dispositifs ACV et PVD nous permettent de renouer avec notre nature profonde et de travailler ensemble.