Intervention de Victoire Jasmin

Délégation sénatoriale aux outre-mer — Réunion du 7 juillet 2022 : 1ère réunion
Audition dans le cadre du suivi de l'étude de la délégation sur les risques naturels dans les outre-mer

Photo de Victoire JasminVictoire Jasmin, rapporteure :

Vos propos nous confortent dans notre analyse. Depuis notre rapport de 2018, la propagation des sargasses a eu des conséquences en termes de santé publique, mais aussi des conséquences économiques et financières. Dans certaines communes, les écoles et les commerces sont contraints de fermer. Par ailleurs, cela a une incidence sur les équipements, industriels ou ménagers, qui subissent une oxydation. Tout cela représente un coût pour les collectivités et pour l'État.

Aujourd'hui, il faut appréhender la situation de façon différente. Ainsi, nous devons exploiter les sargasses comme une ressource ou une matière première - au Mexique par exemple, les sargasses sont utilisées dans la construction pour faire des parpaings. Vous avez évoqué les nuisances liées à l'évaporation des sargasses : plus il fait chaud, plus les émanations de gaz sulfureux - H2S et ammoniac - sont fortes. À l'heure où l'on parle de biocarburants, il faudrait envisager la possibilité d'exploiter et d'extraire l'hydrogène pour en faire une ressource. Ce sont des pistes pour faire des sargasses des ressources pour le territoire, si toutefois les moyens sont engagés à la fois pour la recherche et pour la mise en conformité des stations d'épuration, en particulier en Guadeloupe. On pourrait ainsi remplacer le charbon actif.

À ce stade, nous sommes sur la bonne voie et j'espère que nous allons pouvoir tout mettre en oeuvre pour limiter les conséquences irréversibles de ce phénomène sur la santé humaine, à moyen et à long terme. Voilà quelques années, l'ARS de Guadeloupe a procédé à des tests d'évaluation des taux des émanations de gaz sulfureux ambiant.

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