Les consommateurs de fioul sont malins : ils remplissent leur cuve quand les prix sont bas. Actuellement, ils attendent donc que les prix baissent, mais ils auront bien du fioul.
Nous avons très rapidement décidé d'arrêter les importations de produits pétroliers russes, car nous avons les moyens de les remplacer. Nous assurons les trois quarts de notre approvisionnement de diesel et de fioul domestique par le raffinage. Nous ne dépendons des importations que pour le quart restant, dont la moitié seulement vient de Russie. Au total 12 % de ces importations sont issues de Russie. A partir du 5 février 2023, nous ne pourrons plus recourir.
Concrètement, nous ne renouvelons pas les contrats arrivés à échéance avec la Russie au profit de nouveaux contrats avec le Moyen-Orient. Le Gouvernement est en train de négocier un accord avec les Émirats arabes unis, dont TotalÉnergies serait l'opérateur. En tout état de cause, nous disposerons des volumes suffisants.
Les prix dépendent du marché international. Or celui-ci est en cours de redéploiement, du fait des sanctions que nous avons prises à l'égard de la Russie. Les opérateurs anticipent des difficultés, ce qui fait monter les prix du baril de diesel à des niveaux jamais atteints.
Nous dépendons de ces tarifs, que nous nous contentons de répercuter. Pour autant, depuis le mois de mars, nous consentons une ristourne de 10 centimes par litre dans toutes les stations rurales, et depuis plus récemment, de 12 centimes dans les stations d'autoroute.
S'agissant de nos profits...