Cette année, la production de notre parc nucléaire sera comprise entre 280 et 300 TWh, soit un niveau très bas. Nous visons pour l'année prochaine une production comprise dans une fourchette de 300 à 330 TWh, et nous espérons qu'elle augmente encore en 2024.
Je précise que le dispositif Remit permet d'anticiper et d'informer tous les acteurs des indisponibilités prévisibles de nos tranches.
Le tarif EJP, qui a été souscrit par 1 million d'utilisateurs, est aujourd'hui en extinction, car il ne comportait pas de disposition relative aux heures pleines et aux heures creuses. De ce fait, les jours « rouges » étaient très pénalisants pour les clients. Nous l'avons donc remplacé par Tempo, qui compte déjà 250 000 clients.
S'agissant de notre politique d'investissements, nous affectons les investissements dans des technologies carbonées d'une prime de risque supérieure.
Par ailleurs, si nous voulons que le prix du carbone soit un signal efficace, il convient que celui-ci soit stable. Il nous faut une politique de tarification du carbone plus durable et robuste.
J'en viens au marché européen de l'énergie. Pour ce qui est de l'électricité, nous avons besoin d'un système de dispatch qui valorise les interconnexions. Cela étant dit, le système est ainsi fait qu'actuellement, le prix du gaz, qui est très élevé, « contamine » le marché de l'électricité. Les instances européennes conviennent que cette situation n'est pas tenable.
Le système électrique repose sur trois types d'actifs : des actifs de base, des actifs de semi-base et des actifs de pointe. Pour que ce système fonctionne, il faut qu'il y ait un équilibre entre le prix de base et le prix de la pointe. Quand le prix du gaz s'envole et le barème de la pointe avec lui, cela ne fonctionne plus. Il faudra donc sans doute réfléchir à des évolutions du marché européen du gaz et de l'électricité. L'Europe le reconnaît.