Monsieur de Nicolaÿ, s'agissant de la relation avec le Commonwealth, nous n'avons pas d'information sur le sujet. La Grande-Bretagne cherche très certainement à redévelopper ses relations avec ses pays partenaires. Elle a d'ailleurs signé récemment un accord avec l'Australie, dont nous n'avons pas pleinement évalué le contenu.
Sur la vigilance que nous devons avoir à l'égard des accords de libre-échange, je partage les propos d'Alain Cadec. La plupart de ces accords sont bénéfiques à l'Union européenne, dans leur dimension économique, normative - l'Europe ayant pour ambition d'imposer ses règles à l'échelle internationale -, ou diplomatique et, donc, politique.
L'accord en gestation avec la Nouvelle-Zélande s'inscrit dans un accord politique conclu dès 2016, qui ne cesse de s'intensifier.
Pour ce qui concerne la souveraineté alimentaire, nous devons faire progresser nos capacités de production. Dans l'attente, nous aurons besoin d'importer. Ce n'est pas l'agriculture qui est mise en difficulté. Seuls certains secteurs agricoles sont impactés, en fonction des pays de l'Union européenne. En France, nous avons un souci avec la filière bovine, qui estime être systématiquement mise en difficulté. Cette situation résulte-t-elle de la signature de ces accords ou de certaines difficultés internes ? Sur ce sujet, Jean Bizet était assez dur, renvoyant la filière bovine à ses responsabilités.
Je l'ai dit, certaines filières agricoles, en particulier le secteur viticole, sont très heureuses de ces accords.
Il convient de considérer tout cela avec mesure et vigilance.