Pour réindustrialiser le pays, il faut attirer les jeunes vers l'industrie, ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui. Les entreprises doivent faire un effort de pédagogie et il faut absolument rapprocher le monde de l'entreprise du monde de l'éducation.
Ce qui fonctionne bien sur le terrain, c'est quand un entrepreneur (chef de service d'un département par exemple) collabore avec le directeur d'un M1 ou M2 d'une université, qu'ils font les programmes ensemble, que l'entrepreneur participe aux enseignements, qu'il prend des stagiaires, etc. C'est par un travail de maillage fin sur le terrain qu'on pourra développer ces liens.
L'aide de l'État français aux entreprises représente 6 % du PIB, à comparer aux 3 % allemands. Mais les subventions sont peu efficaces : l'entreprise prend beaucoup de temps à monter les dossiers, parfois elles les font monter par des sociétés qui prennent 30 % du montant de la subvention. Ensuite, l'État doit revoir les dossiers. Nous préférerions nettement qu'il y ait moins de subventions et moins d'impôts.
Sur le passage des PME vers ETI, il faut 21 ans en moyenne à une PME pour devenir une ETI. Pour cela, il lui faut de la stabilité au niveau des normes et au niveau fiscal. Il y a aujourd'hui trop de changement de règles en fonction des changements politiques.