Intervention de Patrick Martin

Délégation aux entreprises — Réunion du 10 février 2022 à 9h00
Table ronde sur le commerce extérieur avec des représentants des entreprises en présence de m. pierre kuchly vice-président de la cpme nationale chargé de la coordination des unions territoriales ; m. patrick martin président délégué du medef ; m. olivier schiller vice-président du meti et « ambassadeur eti » et président de septodont

Patrick Martin, président délégué du MEDEF :

Le sujet des 35 heures est devenu un totem qu'il ne faut pas aborder frontalement. De toute façon, il va falloir travailler plus pour financer nos retraites. Or, si nous avons aujourd'hui une durée hebdomadaire du travail comparable à celle des pays voisins (40,5 heures par semaine avec les assouplissements au régime des 35 heures), cela n'est pas vrai sur l'année ni sur l'ensemble de la vie. Nous trouverons des solutions à travers la défiscalisation des heures supplémentaires, l'augmentation du quota d'heures supplémentaires, la possibilité d'imputer sur les comptes épargne-temps plus de de journées de RTT, voire de congés payés, et de faciliter la monétisation de ce compte épargne temps. Mais le sujet fondateur, c'est évidemment la réforme des retraites.

S'agissant de nos dispositifs, le MEDEF a une commission Europe et international assez institutionnelle qui nous permet d'avoir des contacts gouvernementaux. Avec Geoffroy Roux de Bézieux, nous avons mis en place une commission « souveraineté et sécurité économique » il y a trois ans et qui, depuis la pandémie, a largement montré son utilité. MEDEF international est, quant à elle, une structure très opérationnelle, qui organise des déplacements à raison de 30, 40, 50 entreprises par destination. Ces déplacements donnent systématiquement lieu à l'établissement de relations commerciales, parfois même à la signature d'accords, notamment sur des projets d'infrastructures.

Enfin, nous avons beaucoup progressé en termes d'attractivité, mais sommes inquiets de la réduction des moyens budgétaires de Business France, qui les pousse à s'intéresser au « gras » du marché, c'est-à-dire aux entreprises qui ont déjà une expérience à l'international, et à délaisser ceux qui ont le plus besoin de ses services, les primo-exportateurs. Dans la définition de la stratégie et des objectifs de Business France, il faut assumer un rôle de service public, c'est-à-dire, d'aller au plus difficile. Les opérateurs privés savent accompagner les entreprises qui ont déjà une maturité à l'international. Pour le MEDEF, la vocation de Business France est d'abord de susciter des vocations à l'international, de les épauler en termes de compétences et de moyens financiers.

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