Je serai un petit peu plus optimiste que mes collègues. Ce sont trente ans de politique qui ont conduit à cette diminution du poids de l'industrie dans le PIB français. Une politique différente se met en place, laissons-lui le temps de porter ses effets, préservons la et amplifions la surtout. Il y a des ressorts de rappel assez importants, notamment juridiques : les collectivités locales recommencent à augmenter la taxe foncière puisque les taxes sur les entreprises ont diminué. Les entreprises sont gagnantes. Nous plaidons pour la mise en place d'un indicateur de taxes de production pour vérifier que la baisse est pérenne et va s'amplifier. Nous avons également un grand besoin de stabilité.
Le small business act est essentiel. Il faut profiter de la présidence française de l'Union européenne pour pousser la création de la catégorie ETI au niveau de l'Union européenne. Il est légitime qu'on exige de nous plus que des PME mais nous ne sommes pas des grands groupes. Or, la loi Sapin II anti-corruption s'applique aux ETI comme aux grands groupes, la loi sur le « devoir de vigilance » va s'appliquer à toutes les entreprises au-dessus de 250 salariés, etc. On ne peut pas exiger de nous les mêmes moyens que ceux des grandes entreprises. Il faudrait adapter les directives et règlements à notre taille, ainsi que les aides.