Peut-être en complément, il me semble que le sujet n'est pas binaire, c'est vrai que souvent, selon la manière dont on l'aborde, on le voit au travers d'un prisme. Cela peut être celui de la plateforme RSE, celui du monde économique avec les entreprises, ou du monde des syndicats de salariés, ou des associations environnementales et de consommateurs. On a souvent un peu cette dichotomie binaire, le tout réglementaire face au tout volontaire. Il me semble que si l'on veut être un peu pragmatique et faire avancer des sujets, il faut que l'on trouve un bon équilibre entre les deux.
À ce propos, il y avait un rapport de l'OCDE qui n'est pas très souvent cité, mais qui avait démontré que les pays avec les réglementations environnementales les plus exigeantes étaient ceux qui exportaient le mieux, donc il y a aussi peut-être certaines idéologies ou certaines approches sur lesquelles on peut essayer d'avancer. Cela étant, au-delà de savoir si c'est un gain de compétitivité ou non, s'il faut le rendre obligatoire ou pas, je pense que la RSE va quand même s'imposer plus ou moins d'elle-même. Une entreprise où il y a une mauvaise ambiance au travail et qui va vouloir recruter, ne trouvera pas de salariés demain, quelles que soient les réglementations en place.
C'est un enjeu qui va aussi s'imposer pour les entreprises, il ne s'agit pas uniquement de la question des coûts en plus ou en moins, une entreprise qui veut faire de la qualité et une entreprise qui va avoir une stratégie marketing, c'est un investissement auquel elle consent, et qui, il me semble, s'aligne avec les attentes des parties prenantes d'aujourd'hui. En réalité c'est bien cela l'essence de la RSE, et on l'a rappelé extrêmement souvent, c'est comment l'entreprise comprend-elle les attentes des parties prenantes d'aujourd'hui et comment elle se prépare aussi à anticiper les attentes des parties prenantes de demain, si elle veut être performante sur l'ensemble des champs.