Intervention de Éric Dupond-Moretti

Réunion du 4 octobre 2022 à 14h30
États généraux de la justice — Débat interactif

Éric Dupond-Moretti :

Monsieur le sénateur Benarroche, punir, mais réinsérer ; punir et réinsérer.

Vous m’interrogez sur la situation des Spip.

Depuis 2018, il a été procédé à 1 500 recrutements, ce qui a permis de réduire le nombre de dossiers suivis par chaque conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation (CPIP) de 80 à 71.

Des organigrammes de référence fixant les effectifs affectés au sein des Spip ont été mis en place.

Ensuite, en termes de revalorisation, les CPIP ont obtenu plusieurs avancées importantes : passage en catégorie A, revalorisation indemnitaire de 220 euros par mois en 2022.

Les directeurs pénitentiaires d’insertion et de probation (DPIP) ont bénéficié d’une revalorisation indemnitaire de 1, 3 million d’euros en 2021 et 2022. Je souhaite aller plus loin en 2023 avec la poursuite de la hausse des primes à hauteur de 1 million d’euros, la réforme du statut pour faciliter la promotion professionnelle et la revalorisation de leur rémunération indiciaire à hauteur de 1, 3 million d’euros.

Monsieur le sénateur, vous évoquez également le travail en milieu ouvert : s’il faut punir le délinquant et protéger nos concitoyens avec la prison, les missions réalisées par les Spip en milieu ouvert sont essentielles.

Une politique volontariste en faveur des aménagements de peine et des mesures alternatives à l’incarcération est menée par le ministère de la justice. En 2023, la dotation correspondante s’élèvera à 53, 4 millions d’euros, soit une progression de 34 % par rapport à 2022.

De même, 28 millions d’euros seront consacrés au placement sous surveillance électronique, tandis que le placement extérieur bénéficiera d’une dotation de 11, 3 millions d’euros, soit un complément de 2, 5 millions d’euros destinés au relèvement du prix de journée pour favoriser l’octroi de ces mesures.

Enfin, la dotation allouée à la politique de réinsertion et de lutte contre la récidive des personnes placées sous main de justice sera portée en 2023 à 122, 5 millions d’euros.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion