Intervention de Mikaele Kulimoetoke

Délégation sénatoriale aux outre-mer — Réunion du 6 octobre 2022 : 1ère réunion
Audition de M. Jean-François Carenco ministre délégué auprès du ministre de l'intérieur et des outre-mer chargé des outre-mer

Photo de Mikaele KulimoetokeMikaele Kulimoetoke :

Plusieurs questions communes à tous les outre-mer ont déjà été abordées.

Tout d'abord, je souhaite l'organisation d'une mission de la commission des affaires sociales du Sénat à Wallis-et-Futuna pour préparer la conférence de santé, prévue par l'Agence de santé et la préfecture pour cette fin d'année. Ce délai me semble un peu court et je suggère que l'on prévoie la mission que j'appelle de mes voeux pour le début de l'année prochaine. J'ai saisi le président du groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants (RDPI), M. François Patriat, à ce sujet, et je profite de cette réunion pour saisir le président de la délégation sénatoriale aux outre-mer.

S'agissant de l'évolution statutaire, vous l'avez dit, monsieur le ministre, vous nous recevrez - si possible un par un - pour évoquer cette question, qui est un sujet important à Wallis-et-Futuna. Cela génère un sentiment de frustration : nous sommes la seule collectivité dont l'exécutif est entre les mains du préfet. J'aurais beaucoup à vous dire à ce sujet ; l'assemblée territoriale, dans sa majorité, ne souhaite pas précipiter les choses, mais une évolution positive me semble essentielle.

Nous rencontrons d'autres difficultés. Je pense au système bancaire, par exemple. Nous avons seulement deux banques, avec deux guichets. J'aimerais faire avancer les choses, et que l'État s'implique plus sérieusement, car cette question bancaire impacte le secteur économique, victime de procédures d'ouverture de comptes très complexes, mais aussi les jeunes couples, qui peinent à emprunter pour construire.

Concernant la vie chère, j'ai évoqué, au mois d'août dernier, dans l'hémicycle, l'aide au fret, qui représenterait une avancée positive, parce que nous sommes victimes de notre éloignement. Les tarifs proposés aux consommateurs sont faramineux, même par rapport aux autres outre-mer. Je souhaite donc que cette aide au fret soit élargie à Wallis-et-Futuna.

Les déchets posent également un gros problème : nous sommes obligés de les traiter localement, mais nous n'avons pas les moyens de le faire et nous avons du mal à exporter les déchets vers l'Australie. L'État doit intervenir pour que cette question soit mieux prise en compte par ses services. Les élus sont pourtant motivés, et nous avons toujours le souci de garder sur place nos déchets.

Enfin, vous avez été saisi par l'assemblée territoriale de la question de la fonction publique territoriale, et j'invite votre cabinet et vous-même à porter un oeil bienveillant sur ce dossier. Une mission est en cours à Paris sur ce sujet ; nous aurons l'occasion d'en discuter de manière plus détaillée.

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