Monsieur le sénateur Demilly, vous avez raison, la France est victime d’une scandaleuse campagne de désinformation en Afrique, dans laquelle certains se laissent entraîner et qui produit des effets nocifs. Nous prenons ce phénomène très au sérieux. Nous allons y répondre, mais pas en recourant aux instruments de ceux qui cherchent à nous nuire. Nous allons tout simplement dire et répéter la vérité.
La vérité, c’est que la France a doublé son aide publique au développement depuis 2017 et que celle-ci est très largement concentrée dans les pays d’Afrique les plus fragiles.
La vérité, c’est que nous agissons concrètement dans la lutte contre le changement climatique, pour la santé, pour le renforcement des systèmes agricoles.
La vérité, c’est que nous soutenons la culture, le sport, la jeunesse, l’éducation, les entrepreneurs.
La vérité, c’est aussi que nous nous interdisons toute ingérence, comme nous l’avons montré au Burkina Faso ces derniers jours.
Malgré cela, oui, nous sommes la cible de campagnes de désinformation. Elles sont orchestrées, professionnelles, peut-être organisées ; je ne reviens pas sur vos propos.
Nous y répondrons en mettant mieux en valeur ce que le partenariat avec la France apporte aux pays qui en font le choix.
Tel est le sens du programme de renforcement de nos capacités de diplomatie publique en Afrique, lancé cet été seulement au sein de mon ministère. Ce programme nous permettra de rappeler les paramètres du partenariat avec la France : un partenariat respectueux, d’égal à égal, avec les États comme avec les sociétés civiles et qui peut aussi s’appuyer – nous le ferons – sur les diasporas présentes chez nous.