Ma question s’adresse à M. le ministre de l’intérieur et des outre-mer.
Monsieur le ministre, ce matin, vous avez ordonné l’évacuation du « campement du crack », situé dans le square de Forceval à Paris, le prolongement de la « colline du crack », cette colline de l’enfer. Après ce qui a été annoncé comme une opération d’envergure de la lutte contre la drogue dans la capitale, des questions demeurent. Où sont-ils allés ? Où vont-ils aller ? Seront-ils soignés ?
Les opérations de ces dernières années ont montré que les consommateurs de drogue et leurs dealers changeaient d’endroit rapidement, souvent d’ailleurs peu de temps avant le passage des forces de l’ordre. Cette situation reste un drame humain considérable pour ces centaines de personnes qui se droguent sous nos yeux. À cela s’ajoutent des scènes d’une violence inouïe, qui se déroulent tous les jours dans la capitale : l’agression d’un bébé, de policiers, d’un pharmacien, d’une opticienne, une femme poussée sur les rails du métro, sans oublier, tout dernièrement, celle, extrêmement violente, d’un homme de 92 ans, roué de coups par une toxicomane.
À Paris, c’est une évidence : le plan crack est un échec, car le problème n’est pas traité ; il est juste déplacé du dix-neuvième au dix-huitième arrondissement, ou inversement.
Monsieur le ministre, que comptez-vous faire pour éradiquer définitivement le trafic et la consommation du crack à Paris ?