Madame la sénatrice, je suis heureux de constater qu’une élue des Yvelines s’intéresse à l’outre-mer. Mais cela ne m’étonne pas de vous. Si tout le monde faisait de même, on progresserait !
La gestion des déchets dans les outre-mer est un vrai sujet. Voilà quelques mois, j’ai constaté lors d’un déplacement que Mayotte envoyait des déchets en métropole. Ce système est un peu ahurissant.
Le problème est le même que pour de nombreuses décharges implantées le long du littoral français, pas seulement ultramarin. La hausse du niveau de la mer et l’érosion des traits de côte augmentent le risque que ces déchets se retrouvent en mer. Ce n’est pas acceptable. Lors du One Ocean Summit qui s’est tenu à Brest, le Président de la République s’est engagé à traiter le problème des décharges abandonnées sur les littoraux sous dix ans, avec un premier financement de 30 millions d’euros.
Parmi les 55 décharges prioritaires identifiées, 14 sont situées outre-mer. Le travail a débuté, notamment à l’Anse Charpentier en Martinique.
Le sujet principal – vous l’avez souligné –, ce sont les normes européennes. Certains d’entre vous le savent, je me rendrai à Bruxelles les 16 et 17 novembre prochains pour faire appliquer l’article 349 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE) en vue d’une sorte de « ratissage » des normes inadaptées. J’ai demandé à mes services d’en lister une vingtaine.
De plus, nous devons travailler partout sur les combustibles solides de récupération (CSR) ; je ne connais pas exactement l’avancée du dossier en Guadeloupe et je sais que des problèmes financiers sont apparus à La Réunion. En plus d’être une bonne mesure, le recours à ces combustibles contribue à faire des économies d’énergie.
Au-delà des mots, il me semble que tous nos concitoyens ultramarins sont favorables au réemploi des objets. Je compte favoriser l’émergence d’une économie circulaire dans tous mes déplacements. Je sais qu’un rapport de la délégation sénatoriale aux outre-mer est en cours sous l’égide de Viviane Malet. Comme d’habitude, d’importantes marges de progrès sont possibles. Nous écouterons tous les points de vue.