Je salue nos collègues Marie-Laure Phinera-Horth, Annick Petrus et Philippe Folliot pour leur excellent rapport sur la place des outre-mer dans la stratégie maritime nationale. Le travail qu’ils ont fourni est de grande qualité.
Au-delà des recommandations formulées par nos collègues, auxquelles souscrit notre groupe, le rapport met en avant la place prépondérante de la pêche traditionnelle ou artisanale en outre-mer, a fortiori en Guadeloupe, en Martinique et en Guyane.
Malheureusement, ce secteur est confronté à de nombreuses difficultés. Il doit faire face au vieillissement de la profession. En Guadeloupe, 65 % des actifs travaillant dans le secteur de la pêche sont âgés de plus de 50 ans. La dégradation des conditions de travail conduit à une importante perte d’attractivité du métier, qui est amplifiée par de faibles rémunérations, de l’ordre de 500 euros à 600 euros. Enfin, le vieillissement de leur flotte complète le tableau des difficultés auxquelles font face nos pêcheurs.
Sur ce dernier point, le soutien public à l’augmentation des capacités des moyens de pêche est en principe contraire au droit de l’Union européenne. Le Président de la République, Emmanuel Macron, et Jean-Claude Juncker, ancien président de la Commission européenne, s’étaient toutefois engagés à autoriser le financement du renouvellement des flottes de pêche dans les régions ultrapériphériques, lors de la conférence des présidents de RUP organisée à Cayenne en 2017.
Monsieur le ministre, vous avez rencontré au mois de septembre le commissaire européen à l’environnement, aux océans et à la pêche, afin d’attirer son attention sur l’urgence du renouvellement de la flotte de pêche des RUP et sur l’impérieuse nécessité d’aider nos pêcheurs. Pourriez-vous nous indiquer l’état d’avancement des négociations sur cette question, qui suscite une forte attente de la filière ?