Monsieur le ministre, nos outre-mer permettent à la France de disposer d’une véritable richesse en matière de biodiversité marine. Ces territoires représentent ainsi 80 % de la biodiversité nationale et englobent des enjeux particuliers, comme la protection des coraux et des mangroves.
Cette biodiversité est pourtant plus que jamais menacée par le dérèglement climatique. Ces dernières années, l’acidification des océans liée au réchauffement climatique a engendré des épisodes de plus en plus importants et récurrents de blanchiment des coraux.
Entre 2009 et 2018, 14 % des coraux de la planète ont disparu, soit 11 700 kilomètres carrés.
Ces écosystèmes jouent un rôle essentiel de nurserie pour les poissons, et leur perte provoque d’ores et déjà un véritable effondrement de la chaîne alimentaire, qui se répercute sur l’accès à la nourriture, ainsi que sur les activités économiques, comme la pêche et le tourisme.
Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), si le réchauffement climatique atteint 1, 5 degré, entre 70 % et 90 % des récifs coralliens pourraient disparaître, ce taux atteignant 99 % si le réchauffement atteint 2 degrés.
Notre pays dispose de la deuxième zone économique exclusive au monde, qui représente 8 % des mers du globe. À ce titre, il est de notre responsabilité d’agir en faveur de la protection de la biodiversité et de ces zones.
Depuis 2010, la France a renforcé la création d’aires marines protégées, qui ne représentaient que 0, 8 % de la zone économique exclusive en 2009, contre 24 % dix ans plus tard.
Néanmoins, le rapport de la mission d’information sénatoriale met en exergue le manque de moyens humains et matériels pour protéger de manière effective ces zones. Je souhaiterais donc connaître les actions menées par le Gouvernement pour protéger cette biodiversité menacée. Quels sont, concrètement, les moyens mis à disposition des aires marines protégées ? En fait, il s’agit de garantir notre souveraineté sur nos espaces maritimes, notamment avec le concours des forces armées, mais aussi de tous ceux qui agissent pour la préservation de la biodiversité.