Monsieur le sénateur, vous l’avez dit vous-même : tout commence par les PPE. Or seule La Réunion l’a fait l ! Je lance donc un appel : tous ces territoires doivent accélérer la signature des PPE. On ne peut pas sans cesse changer de partition. Il faut arrêter de tourner en rond !
Les énergies renouvelables, auxquelles je suis extrêmement favorable, seront prises en compte dès lors qu’il y aura des PPE, que ce soit de gré à gré ou dans le cadre d’appels d’offres.
J’ai fait part de mon mécontentement au ministère de la transition énergétique, car, jusqu’à présent, les appels d’offres sur les énergies renouvelables de base n’étaient pas lancés. Ce sera bientôt chose faite.
Cela étant, ces appels d’offres ne doivent pas cacher l’absolue nécessité, quel que soit le développement des énergies renouvelables, de garder une énergie bioliquide et les grandes usines qu’elle implique.
Cette énergie est indispensable pour stabiliser et sécuriser les approvisionnements. C’est tout le problème en Guyane, avec la centrale du Larivot ; il en est de même en Corse et dans les autres zones non interconnectées (ZNI).
La Commission de régulation de l’énergie (CRE) agit en ce sens, de même que le Gouvernement, au travers de la contribution au service public de l’électricité (CSPE). En complément des énergies renouvelables, il faut accepter de payer une usine fonctionnant au minimum, afin d’assurer la sécurité d’approvisionnement.
J’en viens aux énergies marines outre-mer. Lorsque j’étais président de la CRE, les décisions étaient, à ma demande, prises en comité interministériel de la mer. Ainsi, dès lors qu’une PPE entrait en vigueur, toutes les études relatives à l’implantation d’éoliennes en mer étaient financées par la CSPE. Mais encore faut-il que les PPE soient votées…
Enfin, les régions ultramarines doivent être fières des innovations qu’elles recèlent en matière d’énergie. Je pense aux Sea Water Air Conditioning (SWAC) de La Réunion, à la centrale à hydrogène de Saint-Laurent-du-Maroni et à nombre d’initiatives encore. Mais l’État ne saurait tout faire : les opérateurs ont aussi un rôle à jouer et – j’y insiste –, pour qu’ils puissent entrer en action, il faut que les PPE soient votées. Pardonnez-moi mon léger mouvement d’humeur à ce sujet…