co-rapporteur. - Tout d'abord, je confirme les propos de M. d'Ornano. Le département de la Haute-Saône, qui pourrait passer pour très rural, est pourtant l'un des plus industriels de France, et ce grâce à un grand nombre de petites et moyennes entreprises.
Ces entreprises constituent un tissu économique important qui est la force de notre réseau d'entreprises françaises. De plus, étant souvent familiales, elles sont pleinement concernées par la question de la transmission.
Je souhaite également revenir sur le sujet du pacte Dutreil. J'entends vos propositions d'étendre le pacte à la transmission des salariés, voire d'élargir les degrés de parenté dans le cadre de la transmission.
Des attaques virulentes ont été exprimées récemment à l'encontre du pacte Dutreil. J'ai notamment entendu qu'il s'agissait d'un moyen inefficace, allant même à l'encontre de la lutte contre les inégalités du fait qu'il favorise les transmissions familiales.
Je voudrais que vous nous confirmiez que le pacte Dutreil présente une vraie utilité et qu'il doit être renforcé.
De plus, M. Geissmann a évoqué le fait que la volonté de créer des entreprises dans notre pays était plus forte que celle d'en reprendre. Comment l'expliquez-vous ? Est-il nécessaire de modifier ou d'adapter la formation ?
J'ai échangé en début de semaine avec une directrice d'académie qui a relevé, dans nos secteurs très ruraux, un manque d'ambition des élèves dès les années de collège. Ceux-ci n'ont pas la volonté de reprendre une entreprise, ce qui s'explique par une crainte, une dévalorisation de soi-même et un manque de communication. Or, il s'agit d'un bon moyen de s'épanouir, de créer, de développer et de transmettre.