Je vais aller dans le sens de M. Geissmann. Même si un chef d'entreprise qui vend son entreprise dispose d'intermédiaires techniques et juridiques, il doit nécessairement mener une démarche avec le chef d'entreprise qui achète.
Une relation de confiance doit se mettre en place, faute de quoi l'opération est vouée à l'échec : sur le plan commercial, au niveau des salariés, etc. Lorsque cette relation se déroule bien sur le plan humain, l'opération se solde souvent par un succès.
Je vais ajouter un mot à propos de la prédation. Le gouvernement est intervenu lorsque Carrefour a souhaité, à la fin de la pandémie, vendre à une grosse entreprise canadienne. Nous pouvons partir du principe qu'il est normal que le gouvernement intervienne dans ce type de cas.
Un intervenant. - Dans le cadre de la relation de confiance, considérez-vous que le maintien du cédant au sein de l'entreprise pendant une période limitée (un an, deux ans, etc.) peut représenter un point fort et bénéfique, et renforcer la viabilité de la transmission ?
Si oui, pensez-vous que nous devrions ajouter des incitations dans ce domaine ?
Ce maintien peut s'avérer 100 % positif ou 100 % négatif. Tout dépend de l'acheteur, du vendeur et du secteur d'activité.
Dans le cas d'un jeune qui possède peu de connaissances et qui entretient une très bonne relation avec le vendeur, l'intérêt est réel.
À l'inverse, il faut que la passation soit la plus brève possible dans le cas de ventes avec d'anciens chefs d'entreprise qui ne souhaitent pas changer leurs habitudes et leurs façons de faire.